Les clichés

Bien que l’hypnothérapie soit utilisée par le monde médical, certains clichés font la vie dure à ces traitements exceptionnellement efficaces dans la grande majorité des cas.

"Seules les personnes faibles sont hypnotisables"

FAUX. D’après les travaux de Lecron et Bordeaux, 60 % de la population peut atteindre une hypnose profonde, 85 à 90 % arrivent à une hypnose légère ou plus.

Toutefois, il est déconseillé de pratiquer l’hypnose sur des individus souffrant de troubles psychotiques et les personnes ayant un QI inférieur à 70 éprouveront de réelles difficultés à vivre un état hypnotique. Les individus étant sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiant ne sont pas hypnotisables.

Les sujets répondant le mieux à l’hypnose ont souvent une forte personnalité, une grande concentration et n’éprouvent pas de difficulté particulière à lâcher prise.

"Si je ne suis pas d’accord, on ne pourra pas m’hypnotiser"

VRAI. L’hypnose est toujours un état ‘auto hypnotique’. Cet état est déclenché et renforcé par les techniques du thérapeute mais en aucun cas vous ne pourrez être sous hypnose si vous le refusez.

"En état d’hypnose, je perds le contrôle"

FAUX. En état d’hypnose, le patient est au contraire en état d’hyper vigilance. L’inconscient est fortement sollicité et le conscient veille. Il n’est donc pas possible de vous demander quelque chose contre votre gré, vous ne ferez rien de plus qu’en étant éveillé.

"Je risque de révéler un secret"

FAUX. Dans une situation de thérapie, les suggestions permettent aux patient de dépasser un problème et donc d’acquérir un meilleur contrôle sur lui-même. Dans le cas d’un traumatisme important vécu par le patient, le thérapeute, avec l’accord de celui-ci, pourra orienter le sujet vers les émotions ressenties. La finalité étant de permettre au patient de lever des blocages émotionnels qui le perturbe dans sa vie quotidienne (angoisses, phobies). Il n’est pas question de vous extirper un secret, il est question de vous faire progresser, avec votre accord, votre consentement et dans une relation de confiance.

"L’hypnothérapie est similaire à l’hypnose de spectacle"

FAUX. L’hypnose de spectacle est…..spectaculaire ! Il est utile de savoir que les individus montant sur scène sont préalablement sélectionnés pour leur forte hypnosabilité. Comme dans l’hypnothérapie, les personnes sont toujours consentantes.

L’hypnose de spectacle permet de se rendre compte de la puissance de notre inconscient. En thérapie, cette puissance est révélée, travaillée, canalisée et mise au service de la résolution d’un problème vécu par le patient. Les techniques utilisées par le thérapeute sont nombreuses. Le choix de la technique appropriée à la personnalité du patient en fonction de sa problématique détermine la qualité de la thérapie ainsi que son efficacité.

"Se lancer dans une thérapie requiert beaucoup de séances"

FAUX. L’hypnothérapie est une thérapie brève, contrairement à la psychologie ou à la psychanalyse. Un problème léger peut être dépassé en une séance, un soucis plus ancré en quelques séances et un trouble profond en 7 à 8 séances.

"Je prends le risque de ne pas pouvoir sortir de l’état hypnotique"

FAUX. L’état hypnotique est un état de conscience modifié, très proche de la phase de pré-endormissement, appelé transe. Vous ne pourrez pas rester dans cet état de transe indéfiniment, soit vous vous réveillerez, soit vous vous endormirez. Le thérapeute, en pratiquant un décompte vous amènera à sortir progressivement de la transe et lorsque la séance est bien menée, elle vous laissera un état de bien-être et de satisfaction post-hypnotique.

"L’hypnothérapie peut régler un nombre conséquent de troubles et pathologies"

VRAI. Qu’il s’agisse de douleurs, de phobies, de dépendances, de confiance en soi, la liste est longue des thématiques pour lesquelles l’hypnothérapie constitue une réponse efficace.